Bastia
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Situé à la lisière de la plaine orientale et du cap Corse, le vieux Bastia adosse ses quartiers baroques et réguliers à une barrière schisteuse de 900 m de dénivelé. Les rues étroites, les escaliers reliant le vieux port à la citadelle, les monuments religieux et les places de lo ville sont autant d’occasion de jouer avec l’ombre et lo lumière « à l’italienne », tandis que les quartiers du XIXe siècle sont organisés plus sagement. Vraisemblablement occupé dès le IIe siècle av. J.-C, le site de Bostia est investi par les Romains qui y installent une colonie, peut-être nommée Mantinôn. Cependant, une invosion vandale entraîne son abandon à la fin du VIe siècle. Ce sont des pêcheurs qui scellent le sort de Bastia en créont le port de Cardo dons l’anse de Terra Vecchia. Lié à la productivité vinicole du cap Corse, du Nebbio et de la Balagne qui exportent vers Pise dès le XIIe siècle, Cordo prend son envol. D’obord établis au sud de Bostio à Mariana puis à Biguglio, les gouverneurs génois sont contraints par la révolte corse de 1372, qui provoque l’incendie de leur château fort de Biguglia, de s’installer plus ou nord. Une bastille (ou donjon) est alors édifiée en 1380 par le gouverneur génois Léonello Lomellino sur le promontoire rocheux qui protège des vents le port de Cardo. En 1480, le gouverneur de l’époque, Tomasino de Campofregoso, enferme ce site -le quartier de Terra Novo – dans des remparts. Parallèlement, le quartier de Terra Vecchia, qui s’enroule autour de l’ancienne marine de Cardo, accueille des villageois corses et commence à s’étendre. C’est ainsi que Bastia, commerçant et produisant, devient la capitale de la Corse génoise. Quelques fabriques côtoyant de nombreux commerces s’installent rapidement, de façon concomitante à lo naissance d’une bourgeoisie cultivée dont fait partie le poète Gerolomo Biguglio. Celui-ci crée en 1545, ovec quelques religieux, l’Accademia dei Vagabondi (l’Académie des vagabonds). Tombée à deux reprises entre les mains de la population de Terra Vecchia puis entre celles du moréchol de Thermes en 1 553, lo citadelle est renforcée par le gouverneur génois, Andréa Ooria, pour mieux résister aux assaillants. Sompiero Corso, soupçonné de tenter des actions révolutionnaires, est enfermé à Bastia en 1547. Henri II, roi de France, obtiendra so libération.
Véritable pivot entre Gênes et les terres agricoles les plus productives de Corse, Bostia, et surtout Terro Vecchia (paroisse à part entière depuis le début du XVIIe siècle), connaît une croissance démographique considérable pour atteindre 10 500 hob. en 1686. C’est d’ailleurs au XVIIe siècle qu’églises, couvents et chapelles sont érigés
dans la ville, signes de la foi et de la richesse des Bastiais. Au début du XVIIIe siècle, Bastia lo dynamique réunit artisans, bourgeois commerçants, colons génois et Corses de souche. Cependant, une telle aisance provoque le sac de la ville le 19 février 1 730. En effet, conjuguée à la famine, la domination génoise pousse plusieurs milliers de montagnards refusant d’acquitter leurs impôts à attaquer la copitole. Succédant à de multiples raids contre le cap Corse, la Balagne, Saint-Florent et Aleria, cette attaque qui touche principalement Terra Vecchia (lo citadelle se calfeutrant derrière ses murs) est l’occasion de pillages et de destructions. Les « populani » (marins, artisans…) bastiais en conservent méfiance et peur envers les « paesoni » (paysans montagnards). C’est la raison pour laquelle les François sont favorablement accueillis lors de leur prise de pouvoir en 1768. La France est alors considérée par les Bastiais comme une autorité de transition. Cette « lune de miel » est pourtant de courte durée puisque les lois républicaines sur la constitution civile du clergé heurtent la foi de certains Corses, dès les années 1 790. De nombreux croyants, exhortés par des religieux, et par Flora Olivia (la Colonella), figure légendaire soutenue par des femmes luttant contre le rationnement, réussissent à faire le siège de la citadelle en juin 1791. Pasquale Paoli, commandant des gordes nationaux, doit transférer le chef-lieu du département à Corte et suspendre la municipalité de Bastia alors même qu’il s’éloigne du mouvement révolutionnaire corse. En 1798, une deuxième révolte consécutive à des persécutions religieuses a lieu dans le Golo. Agostino Goffieri, vieillard de 80 ans, lance « la Crocetta », mouvement de soutien aux religieux, et parvient à contrôler la Casinca ainsi qu’une partie de la Castagniccio. Lucien Bonaparte réprime violemment cette révolte à Bastia : si quelques insurgés sont suppliciés, Gaffieri est fusillé le 21 février 1 798 sur la place Soint-Nicolas. L’épisode du royaume anglo-corse (1 794-96), qui provoque l’exil de Paoli, foit de Bastia la capitale de l’île. Mais les victoires de Bonaparte en Italie permettent à la France de reprendre pied en Corse : c’est sous le Directoire (1796-98) que se réorganisent les institutions françaises. Avec la division de la Corse en deux départements en 1 796, Bastia devient la capitale du Golo et Ajaccio celle du département du Liamone. Bastia reprend alors ses activités commerciales, occrues d’échanges renforcés ovec la France. L’industrie s’y développe avec, notamment, la création du nouveau port, du chemin de fer ainsi que des hauts-fourneaux I de Togo qui fournissent 1 5000 1 de fonte par an aux aciéries de la région de Soint-Etienne. Le déboisement du cap Corse y trouve son origine : production de charbon de bois oblige. Lo population atteint, à la fin du XIXe siècle, 20 000 hab. Mais dans un contexte de crise économique (effondrement du cours du cédrat, etc.) et pour des raisons de coûts de transport trop élevés, les forges ferment en 1886, licenciant 200 ouvriers. De nombreux insulaires doivent émigrer sur le continent, vers l’Amérique du Sud ou encore vers les colonies françaises. Au cours de lo dernière guerre mondiale, les prétentions mussoli-niennes sur la Corse provoquent la naissance d’une résistance insulaire alors que les troupes italiennes d’occupation envahissent Bostia le 11 novembre 1942, suivies en 1943 de l’armée allemande. Au lendemain de la guerre, Bastia se reconstruit sur de nouvelles bases : la difficulté de circuler ainsi que le manque de terrains disponibles dans la vieille cité adossée à la montagne, entraînent l’extension de lo ville vers le sad. Lo plaine de Mariana où l’on enraye la malario dès 1944 facilite cette urbanisation nouvelle. La construction des quartiers sud dans les années ’60 permet à de nouveaux habitants d’être logés dans les cités H.L.M., tandis que la ville ancienne se dépeuple. Forte de l’installation de zones commerciales et artisanales, Bostia reste la capitole économique de la Corse. Conjuguant activités industrielles et agricoles, les villages limitrophes de Furiani, Borgo et Biguglio accueillent de nouveaux habitants mois aussi des complexes touristiques le long de la mer. Le bel étang de Biguglio est bordé, quont à lui, par l’aéroport de Poretto qui constitue, comme le nouveau port, une infrastructure fondamentale. Premier pour le transport de passagers en Fiance, le port de Bastia est oussi tourné vers le trafic de marchandises. Avec 650 000 1, il représente le 4e port de Fronce. Un deuxième port de commerce est d’ailleurs à l’étude actuellement, conjointement aux travaux de rénovation du port de plaisonce. Cependant Bostia est insuffisamment équipée au niveau de l’accueil des touristes qui ne font qu’une halte avant de repartir vers la côte orientale ou lo Bologne, malgré l’attrait de la citadelle et des octivités culturelles peu à peu mises en ploce.
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