28 mars 2024

Corbara – Santa Reaparata Di-Balagna – Marine de Davia

Ces deux villages forment avec Monticello, l’arrière-pays monta­gneux de l’Ile-Rousse et sont reliés par « la corniche de Paoli ». Ils offrent au visiteur de très beaux panoramas sur lo baie. Dominé par le mont Sant’Angelo aux flancs couverts de terrasses oubliées, le couvent de Corbara, lieu de recueillement toujours occupé par des moines dominicains, est fondé por des Franciscains en 1456 et détruit à la Révolution fronçoise. Au XIXe siècle, les Dominicains y instal­lent un « studium provinciale » consa­cré à lo théologie. Le père Didon y est envoyé en exil por sa hiérarchie pour « péché de démocratie », régime inspiré, disait-il, par les Evangiles. Maupassant le rencontre mois le déçoit car il ignore, selon lui, « les grondes cimes de la vertu et du dévouement ». L’ascension du mont Sant’Angelo (562 m) depuis le cou­vent de Corbara est particulièrement intéressante : la vue que l’on y découvre sétend à l’est vers le désert des Agriates et la côte occi­dentale du Cap Corse (1 h 30). Deux châteaux ou « castelli », ont été édifiés par lo famille Sovelli de Guido à Corbaro, l’un ou XIVe siècle, l’autre (détruit por Gênes au XVIe siècle), à côté des ruines du premier sur un rocher dominant lo mer. C’est à Guido que Paoli a rencontré quatre seigneurs génois locaux, les « Quatre d’Algojola », le 15 Avril 1758. C’est à cause de leur refus de mettre le port d’Algojolo à son service que Paoli se décide à créer l’Ile-Rousse. La grande église baroque de l’Annonciation de Corbora, édifiée en 1685 â partir des pierres d’une ancienne église située au même endroit, en a técupéré le baptistère du xve siècle, tondis que l’autel et sa clôture en marbre de Carrare pro­viennent d’Itolie. Selon une autre belle histoire locale, la petite marine de Dovia doit son nom à la fille d’un charbonnier : obligés d’émigrer sur le continent, sa famille et lui sont capturés par des Marocains. Lo petite fille est remarquée par le sultan qui décide de l’épouser (elle deviendra sultane du Maroc en 1786) et de laisser les parents repartir à Corbara. Deux autres plages séparées par la pointe de Ginebre se situent sur la commune de Corbara : la gronde plage de Giuncheta et celle, plus petite, de Botre qui accueille des adeptes du naturisme. Des lotisse­ments, installés le long de la côte privatisent peu à peu celle-ci. Privé de façade maritime, le village de Santa-Reparata-di-Balagno com­pensait outrefois cet inconvénient por une forte production d’huile d’olive qui en faisait l’un des plus riches de la région. Son église romane remaniée d’une manière importonfe au XVIe siècle possède encore son abside d’origine.