20 avril 2024

Coti Chiavari – Marines de Chiavari et Portigliolo

A cheval sur les golfes d’Ajaecio et de Valinco, la commune de Coti-Chiavori présente une côte plus sau­vage et plus préservée de l’urbani­sation que ses voisines (voir plus haut). En effet, les trois pointes qui se détachent de la côte du nord ou sud, la Punta di o Costagno, le Capu di Muro et le Capu Neru, constituent une série de poysages somptueux et relativement vierges. Près de l’ancien port de Chiovari, la petite plage de Verghia est cernée por une belle pinède qui devrait bientôt être protégée par le Conser­vatoire du Littoral. Après l’anse de Verghia, et de lo même façon que le port de Chiavori, l’onse de Portigiolo permet le mouillage : un ancien môle y est accostoble por 3 m de fond. Après en avoir chassé les habitants, l’Etat construit un pénitencier à Chiovari en 1855. Travaillant à la production de céréales, de cédrats et de vin, les forçats sont décimés por la malaria dès lo première année de leur installation, ce qui conduit à les transférer chaque été un peu plus haut dans la montogne. Fermé en 1906, le pénitencier est pres-qu’entièrement démoli en 1 964. Quelques ruines sont visibles depuis lo D 155 qui grimpe dans la mon­tagne en traversant la forêt doma­niale de Chiovari. Couronnée d’une tour génoise, la Punta di a Costagno est, comme celle dei Sette Nove, mitée par des résidences secondaires installées à sa périphérie. C’est néanmoins à partir de cette pointe que le littoral retrouve son état naturel, vierge de constructions dont les résidents ont trop souvent tendance à s’approprier lo côte. Des petites plages de sable rose alternent, jusqu’où Capu di Muro, avec des chaos granitiques. Quelques sentes permettent d’accé­der à ces onses, mais aucune ne les relie entre elles. L’anse de Cocou est la plus profonde, et donc lo plus intéressante pour le mouillage au nord-est du Capu di Muro. Domaine de 212 ha protégé par le Conservatoire du Littoral, le Capu di Muro, contrairement à la Punta di a Castogna, n’est pas du tout bâti. Seuls trois monuments y ont été édi­fiés : ou nord, la tour génoise de Copu di Muro et au sud un phare flanqué de la statue de la Madonella (élevée por des habitants ou des marins). On peut les atteindre grâce à des sentiers tracés dans un maquis impénétrable à partir du hameau d’Acqua Doria, puis par une voie communale qui se dirige vers l’ouest et se termine en imposse. Après une morche d’une heure, lo tour de Copu di Muro offre ou pro­meneur une vue unique sur le golfe d’Ajoccio, les îles Songuinoires, lo petite onse Cocou (ou pied de lo tour) et lo côte rocheuse du Copu. Le moquis est peuplé d’arbousiers qui donnent un fruit rouge-orongé et grenu à l’automne, tandis que le grand lézard Bedriaga de 20 cm, de forme plate, y fourmille. Couram­ment dénommé Bedriaga du nom du comte moldave Jakov Vladimirowis Bedriaga qui le découvrit, cette espèce o été peu à peu chassée vers lo montagne par un confrère beau­coup plus moderne, le lézard tili-guerta. Mais le Bedriaga est curieu­sement resté isolé sur le Capu di Muro où il continue d’évoluer tran­quillement.

Première tour génoise au nord du golfe de Valinco, la tour du Capu Neru domine la superbe baie de Cupabio ainsi que le territoire que le Conservotoire du Littoral y a acquis. Une petite route permet de rejoin­dre, ou pied de la tour, la cala de Cigliu et d’admirer l’étroite plaine côtière qui s’étire jusqu’à la plage de Cupabio. Celle-ci est accessible par une route communale (avant l’intersection de la D 155 et de lo D 355) longeant le ruisseou de Vesco Vecchio qui vient se jeter dans la baie.