29 mars 2024

Ghisonaccia

Ghisonaccia et Aleria sont les seules localités de lo côte orientale instal­lées dans la plaine, pour des raisons d’ailleurs très différentes. Si Alerio est la capitole antique de la Corse, Ghisonaccia en est la copitale agri­cole contemporaine du fait de son développement très rapide depuis la fin des années ’50.

La culture de la vigne en Corse a une longue histoire, les premiers vignobles ont été plontés il y a 2 500 ans par les Phocéens installés à Alalia, la future Aleria romoine. Les conditions climatiques permet­taient de produire un vin corse dont la renommée a perduré pendant tout le Moyen Age. Au XIXe siècle, le phylloxéra a été fatal pour une bonne port de cette culture tradi­tionnelle en terrasses dont il reste de nombreuses traces sur les pentes au-dessus de la plaine. En 1944, des troupes américaines basées sur l’île répandent des tonnes de DDT dans toute la ploine orientale dont les nombreux marais abritent alors l’anophèle, porteur de la molaria. L’insecte est exterminé, ce qui permet le défrichement et la mise en culture de cette zone immense. A portir de 1 962, de très nombreux réfugiés d’Algérie s’ins­tallent autour de Ghisonaccia. L’alchimie si particulière de cette région qui devient rapidement In plus prospère de l’île, noît de la conjonction de ces deux événe­ments. Toutefois, des excès se pro­duisent. Un scandale, concernant lo coupure du vin, pousse les autorités à réglementer sévèrement le recours trop systématique à la chaptalisa­tion. Certains viticulteurs se tournent alors vers la culture de kiwis et d’agrumes. D’où l’aspect de vaste verger bien ordonné des alentours de Ghisonaccia.

Le dynamisme économique entraîne le développement important du « mitage » (dispersion des construc­tions sur le territoire, sans plan déterminé) dans une commune qui, avec ses 3 000 hab, est devenue l’une des plus peuplées de Corse. Toutefois, les environs offrent de belles occasions de promenades : le fleuve U Fium’Orbu, à la sortie du défilé de l’Inzecca, y serpente dou­cement jusqu’à la mer. De Ghisonaccia, on peut rejoindre la plage par la D144. Entre la route et l’embouchure du Fium’Orbu, les vil­lages de vacances sont à la mesure de l’importance de lo commune de Ghisonaccia. Mois une fois passée la tour de Vignale, vers l’étang d’Urbino, la plage bordée par la forêt du domaine de Pinia est très agréable. Les abords de l’étong, où l’on élève huîtres et moules, offrent de nombreuses promenades à l’ombre des pins. Pour les mar­cheurs plus ambitieux, le sentier de randonnée « Mare à Mare Centre » permet en sept jours de rejoindre Ajaccio.

A Ghisonaccia, la fête patronale de la Saint-Michel (28 et 29 sep­tembre) est l’occasion d’une foire commerciale, avec bols et anima­tions diverses.