Piana est la dernière commune du littoral à être rattachée au Porc naturel régional de Corse. Avec ses calanches qui sont en quelque sorte, les égales des fjords nordiques ou des obers bretons, elle se situe sur la côte sud du golfe de Porto. La fonte des glaciers due au réchauffement de la terre, oux alentours de 15 000 ans avant notre ère, a noyé l’ancien littoral et les vallées qui composent dorénavant les fameuses calonches, aux couleurs sanglantes et oux formes ttès tourmentées, dans lesquelles Moupassant a identifié de nombreux personnages ou animaux de contes populaires, en 1880. Point de départ des sentiers qui permettent de reconnaître ces figures, le chalet des Roches-Bleues est accessible par lo D 81 entre Porto et Piano.
Des « tafoni », rochers érodés en creux sous l’oction conjuguée de l’eau et du vent, peuvent être admirés près de la D 81, à lo Bocca a Lavu.
Le village de Piana, édifié au XVIIIe siècle lorsque les menaces barbc-resques n’étoient plus à craindre, surprend par lo couleur blanche de ses maisons qui, entourant de charmantes petites places, ont été construites ou milieu des roches rouges de la côte. L’église Santa-Maria, de style baraque, est surmontée d’un camponile coiffé d’une coupole. L’intérieur est orné de peintures en trompe-l’œil. Depuis Piano, une route dessert deux plages : lo plage de galets de Ficaghiola qui donne sur le golfe de Porto, et lo plage de sable d’Arone, très grande et située sur l’autre versant du Capo Rossu. Elle est malheureusement victime de la construction onorchique des villas peu intégrées dans le paysage. Refermant le golfe, le Capo Rossu et ses falaises rouges et déchiquetées, est couronné par la four génoise restaurée de Turghio, que l’on atteint grâce à une sente (5 h aller-retour) et où lo vue, à 300 m d’altitude, s’étend de Girolata à Cargèse. Ce site, en partie propriété du Département de Corse-du-Sud, sera encore mieux protégé lorsque le Conservatoire du Littoral qui en possède déjà 76 ho aura acquis de nouveaux territoires. Les terrasses qui couvraient autrefois le Capo Rossu sont encore visibles sous les oliviers et les landes à immortelles. Onze bergeries témoignent, quant à elles, du pastorolisme qui y est prafigué. D’autre part, les calanches et les falaises du Capo Rossu obritent des espèces végétales endémiques de Corse, dont quelques-unes sont rares.