14 septembre 2024

Au temps de la villégiature anglaise et aristocratique

La Corse est « découverte » dès le début du XIXe siècle par quelques lords et ladies qui s’ennuient sur la Côte d’Azur. Ils s’y ins­tallent en hiver et rencontrent au cours de voyages encore hasardeux (il faut alors deux jours de diligence pour se rendre de Bastia à Ajaccio) d’autres aristocrates ainsi que des gens de lettres comme Flaubert, Maupassant ou encore Mérimée. Celui-ci y effectue, en 1839, une tournée en tant que conservateur en chef des Monuments historiques puis écrira Colomba, un roman inspiré par son périple.

C’est en 1850 que les premiers bateaux à vapeur relient Bastia au continent en moins de 24 h et c’est en 1894 qu’une ligne de chemin de fer est construite entre Bastia et Ajaccio. De cette époque date le therma­lisme, pratiqué au printemps dans les sources bénéfiques de l’île. A Bastia, l’hôtel de luxe monumental Cyrnos-Palace, voit le jour en 1911, en même temps que certains de ces centres de thermalisme.

La baignade en mer, laissée jusque-là aux femmes, ne se pratique en Corse que dans les années ’50, entraînant dans son sillage la création de projets immobiliers consacrés tout entiers aux vacances. Saint-Florent devient ainsi une station balnéaire à la mode, proposant de multiples activités liées à la mer ainsi que la fréquentation d’un arrière-pays pittoresque.

Mais ce sont les amateurs de voile qui apprécient le plus la côte, du cap Corse aux Agriates, où des petites marines bien proté­gées alternent avec des criques sauvages inaccessibles par la terre.