Le golfe très évasé de Sagone se creuse après Cargèse pour former l’anse de Sagone où débouche le ruisseou du même nom et que surplombe une tour génoise. L’histoire de Sagone et de Vico tésume bien le mouvement des habitonts de la côte vers la montagne, que toute la Corse a pratiquement connu du fait de la malaria et des invasions, en particulier barboresques. En effet, si une communauté importante investit très tôt le site (les vestiges de lo cathédrale romane Sant’Appiano du XIIe siècle, ceux d’un baptistère et le soubassement d’une basilique primitive du IVe ou Ve siècle en témoignent) elle l’obondonne pour Vico, petit bourg caché dans lo montagne. De même, l’un des cinq premiers évêchés de l’île, installé dès le VIe siècle à Sagone, doit se transporter à Vico au XVIe siècle, puis à Calvi en 1625. Attestant de l’installation au néolithique d’une population dans les environs de Sagone, deux menhirs anthropomorphes, Sagone I (de facture plus oboutie que ceux de Fili-tosa, au sud d’Ajaccio, qui comptabilise le plus grand nombre de ces « statues ») et Sagone II, ont été découvetts, l’un près du hameau d’Appricciani (il est actuellement conservé ô Vico) et l’autre en réemploi dans l’un des angles de la cathédrale Sant’Appiano. Ce ne sont pas les seules pierres étranges dans lo région. La Punta di
a Spusata, montagne aux cochers tarabiscotés qui se dresse à l’est de Vico (119) m) doit son nom à une légende locole narrant la malédiction qui transforma en pierre (la Punta) une jeune mariée ayant dépouillé sa mère pour arrondir sa dot ! Derrière cette montagne se dissimule le village de Guagno-les-Bains dont les eaux sulfureuses soignent les rhumatismes et ce, depuis la fin du XVIe siècle. Il est le point de départ de nombreuses randonnées vers les crêtes alentour, le village de Vico est centré autour de son ancienne « accintu » (enceinte) dont les tours d’angle carrées ont été transformées en habitotions, et de son donjon en ruine. Après le transfert de l’évêché, l’église Santa-Maria-de-Vico a remplacé la cathédrale de Sagone. Le couvent Saint-François, installé en 1482 près du village par un Franciscain, a été reconstruit au XVIIe siècle. Il est aujourd’hui environné de châtaigniers.
Le port de ploisance de Sagone, constitué d’un môle enraciné sur la côte ouest de la baie, est long d’environ 30 m ovec une face nord accostable par 2,5 à 5 m d’eau. Les navires doivent mouiller à l’est du môle à l’extérieur d’une zone de corps-morts, par 4 à 7 m d’eau sur fond de sable (eau à quai, poste de carburant à proximité). Ce port s’accompagne d’une belle plage sur laquelle la baignade est surveillée.Elle est malencontreusement bordée de constructions banales et de lotissements dispersés sur les hauteurs. Cependant, l’urbanisation n’a pas encore gagné la plaine de l’embouchure qui reste sauvage.